Women Ordination Conference
La blague est connue : deux prêtres discutent de l’ouverture du mariage aux prêtres catholiques. L’un demande : “Tu crois que l’on verra ça ?”; ce à quoi son compagnon répond “Nous non, mais nos enfants peut-être”. Il en va de même quant à l’ordination des femmes, sujet régulièrement débattu mais sur lequel les positions de l’Eglise ne semblent pas changer.
Le mouvement Women Ordination Conference a donc décidé de prendre les devants sur la question. Il naît en 1975, suite au concile Vatican II et en s’appuyant sur deux encycliques : “Pacem in terris” (“Paix sur la terre”, 1963), où le pape Jean XXIII rappelait l’importance de la dignité de la femme et sa valeur; et “Gaudium et spes”, qui appelait à “reconnaître les signes des temps” : l’ordination des femmes et leur accès à tous les ministère sont alors posés comme les conditions à la reconnaissance de leur valeur et de leur égalité aux hommes dans l’Eglise.
L’organisation grandit rapidement et s’invite à la conférence des évêques de Washington en 1978 – à la surprise de ces derniers. L’année suivante, ses membres portent leurs revendications devant le pape Jean-Paul II, sans succès mais avec une image forte : celle de la sœur Theresa Kane entourée de trente autres nonnes portant un brassard bleu demandant l’accès des femmes à tous les ministères de l’Eglise catholique.
Au fil des années, le mouvement s’est scindé en sous-groupes spécialisés et d’autres combats ont vu le jour aux côtés de la question de l’ordination des femmes : la diffusion de la théologie féministe, l’empowerment religieux des femmes, l’emploi de l’écriture inclusive dans la liturgie, la lutte contre le racisme… Aujourd’hui, les missions de la Women Ordination Conference sont axées autour de la pleine et égale participation des femmes à la vie de l’Eglise, de la justice sociale et raciale, de l’inclusivité et de la transparence.
Site internet : https://www.womensordination.org/
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